Billets du Canada – Chapitre un


Cher Tabernacle,

Après un voyage long de 24 heures (rude), nous voici enfin arrivés à destination : Victoria, British Columbia, Canada. Le décalage horaire se fait encore sentir, et il n’est pas rare de nous voir tomber endormis à 21h. Mais nous voilà installés dans notre maison (en bois, comme toutes les maisons de la ville – même ville qui est sujette à des tremblements de terre occasionnels, cherchez l’erreur par rapport à la solidité des constructions en bois).

Bienvenue au pays du sirop d’érable, des ours et de la poutine ! La culture est très intéressante, on est vraiment à la croisée des chemins entre les Etats-Unis et l’Angleterre puisque les stéréotypes connus du continent américain sont pour la plupart bel et bien vérifiés. Tout est littéralement craqué. Les voitures sont énormes. Les centres commerciaux sont énormes. Les menus de fast-food sont énormes. Les magasins sont énormes. Les gens sont énormes (non ça ce serait exagérer). Tout est énorme. Parallèlement à cela, on carbure au thé toute la journée et les gens sont sans doute les plus patients et gentils qu’on ait eu l’occasion de rencontrer. Nous avons été accostés au moins quatre fois sur le trajet entre l’aéroport de Vancouver et notre maison à Victoria pour nous demander si on avait besoin d’aide (sans doute par pitié, certes). C’est un mélange absurde auquel on s’attache pourtant très vite.

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Ce genre de mastodonte n’est pas une exception dans les rues

A notre arrivée, nous avons eu le plaisir de connaître l’une des pluies les plus violentes qui soit tombée sur la région depuis des années (« – Vous n’avez pas de chance, je n’avais pas vu de pluie comme ça depuis des lustres ! » « – Ah ben moi c’était pas plus tard qu’il y a trois jours, Belgium RPZ ! »). Le coin prend tout son charme par toute une série d’absurdités qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Quelques exemples : une vieille maison dans Chinatown où l’on doit frapper à la porte pour acheter des nouilles à emporter, la bière entre 5 et 7 dollars (sigh…), des voitures avec des cils sur les phares (comme quoi chacun interprète le bon goût comme il le sent), les carrefours où tout le monde s’arrête et où le premier arrivé est le premier parti (la priorité de droite c’est has-been), les autoroutes où on ne dépasse pas 80 km/h, les Walmart temples de la consommation à bas prix (le responsable du rayon sport était aussi large que le rayon, si si), etc. Tout ça est très drôle et dépaysant. C’est aussi l’une des villes les plus vertes qu’il nous ait été donné l’occasion de voir, puisque toutes les rues sont boisées et que le centre-ville dispose d’une multitude de parcs et petites forêts. Le campus est aussi grand que le centre de Namur (les étudiants bénéficient de pubS, cinémaS, restaurantS, agence de voyage, lieux de détente et autres). Très honnêtement, tant la ville que le campus sont objectivement magnifiques et très agréables à vivre.

Voilà pour le récit de nos premiers jours sur place ! Globalement, surprenant et très encourageant pour la suite. Ça va être bien ! Sur ce, on vous laisse, et on termine sur une dernière note originale : nous sommes invités à une soirée « super-héros » à l’américaine demain, nous sommes aussi curieux qu’emballés !

Grosse bise à tous,

Bastien, Romain et Martin

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2 réflexions au sujet de « Billets du Canada – Chapitre un »

  1. Excellent ce petit billet, j’imagine qu’il inaugure le début d’une longue et mémorable série!

    Sinon, dans un pays ou tout est énorme, Major doit se sentir chez lui, ha ha 😀

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